2.10.07

Portrait 10 Exposition AST 67 "Vivre son travail": Aldo Shwoob, Responsable service après-vente, SCIL
























Cet article fait partie de la série réalisée dans le cadre du projet de l'AST 67 "Vivre son travail".
Pour en savoir plus, rendez-vous ici.


"Celui qui se perd dans sa passion perd moins que celui qui perd sa passion"
(A.Schwoob)


Ma rencontre avec Aldo fut un moment de plaisir, une vraie découverte.

L'accueil fut chaleureux, simple et immédiat.

Responsable du service après-vente de son entreprise, Aldo sait ce que veut dire établir une relation et favoriser une bonne communication. Et pas seulement avec ses clients mais avec l'ensemble de ses interlocuteurs.

Après des études en électronique et quelques premières expériences professionnelles, il comprend vite que pour s'épanouir vraiment il lui faudra tracer son propre chemin, inventer son parcours de vie.

L'entreprise SCIL qu'il rejoint en 2001 lui offre de réelles possibilités d'évolution qu'il saura saisir.

Entré comme technicien, il s'occupera très rapidement de la facturation et de la gestion des stocks, de l'informatique, bref, il fera la preuve de sa polyvalence.

Il apprécie qu'on ait su lui faire confiance en lui permettant de relever différents défis.

"J'ai pu montrer ce dont je suis capable. C'est important pour moi."

Aujourd'hui responsable du service après-vente, ce qui compte pour lui c'est bien le service qu'il rend au client. Les objectifs qualitatifs qui visent à mesurer la satisfaction client, il connaît et il apprécie.

"Je suis résolument orienté solutions. On trouve toujours une solution, quel que soit le problème. J'ai appris à être beaucoup plus apaisé qu'au début de ma carrière sur ce point. J'ai appris à relativiser.
Quand un client m'appelle, c'est qu'en principe ça ne va pas. Arriver à satisfaire la personne en moins de 5 minutes alors qu'elle était prête à m'insulter, c'est ce que je préfère !"

Pour connaître Aldo, la fonction qu'il occupe, aussi importante soit-elle, ne suffit pas. Car la fonction seule ne fait pas l'homme.
Pour comprendre Aldo, c'est l'ensemble de ses activités qu'il faut connaître. Et elles sont nombreuses.
Pour autant, elles répondent toutes, me semble-t-il, à une même recherche, à savoir l'équilibre.

Equilibre entre vie personnelle et vie professionnelle, une certaine idée de l'harmonie, pourrait-on dire.

Aldo se méfie un peu des mots, la crainte peut-être des mauvaises interprétations.

Car la modestie se mêle à l'énergie chez cet homme de 30 ans.

C'est peut-être le fait de pratiquer durant ses temps de loisirs les arts martiaux, la capoeira et le fameux art du déplacement appelé "parkour" - popularisé par le film Yamakasi - qui lui permettent de vivre au mieux ses expériences professionnelles.

On dit parfois qu'une passion peut être dévorante. En discutant avec Aldo, j'ai l'impression au contraire, que ses passions le nourrissent, l'enrichissent considérablement.

Cet art du déplacement qui le fait sauter de murs en murs, de toits en toits, c'est au cours de véritables "sessions-explorations" avec ses amis, tout aussi bondissants que lui, qu'il le pratique.

Il s'agit d'un art de l'inaccessibilité, de la liberté, l'idée d'aller quelque part où d'autres ne sont jamais allés. La voie étroite, comme une quête.

Les mots ne sont jamais choisis au hasard, la sémantique est toujours révélatrice et parfois symbolique. L'art du déplacement auquel Aldo consacre une bonne partie de ses loisirs est un art du parcours, fait de hauts et de bas, comme dans la vie, et celui qui l'emprunte s’appelle un traceur.

Dans ses loisirs, comme dans sa vie professionnelle, Aldo est ainsi un découvreur, un créateur de nouveaux chemins, de nouvelles solutions.

"Il existe plusieurs dimensions dans cette discipline: il faut savoir maîtriser son corps, il y a donc un aspect purement sportif mais ce n'est pas tout. Ce qui est intéressant aussi - et surtout - c'est le dépassement de soi. Il s'agit d'un véritable défi, c'est une victoire sur soi, c'est une grande joie quand on y arrive ! Et puis, il y a de l'émulation. Nous pratiquons en groupe. Faire du parkour seul, ça n'est pas possible, j'abandonnerais. On s'encourage. Et petit à petit, on gagne en connaissance de soi."

Les caractéristiques principales d'Aldo sont faciles à discerner : c'est un passionné, un hyper-actif qui veut tout explorer et pas de manière superficielle. Il est persévérant, accrocheur.
"Contourner la difficulté, ça n'est pas mon truc.

Ce que j'aime, c'est l'idée du challenge, être au four et au moulin, relever des défis."

L'un des slogans d'Aldo, ce pourrait être: l'ennui, connais pas!

"Dans mon milieu professionnel, il me reste beaucoup à apprendre, j'interviens dans le secteur médical, je dois rester en veille, apprendre continuellement. Je veux que chaque minute soit exploitée. Je ne veux pas avoir l'impression de gâcher ma vie. L'utiliser au mieux, c'est une manière pour moi d'être respectueux de la vie. La vie m'a donné la forme, la santé, c'est une grande chance. Je veux la célébrer, j'ai une gratitude envers la vie. Je suis contre le gâchis. L'idée, c'est de ne pas avoir de regrets, je suis déjà très content de tout ce que j'ai vécu."

Sportif et poète, énergique et réfléchi, Aldo aime la variété, la diversité qu'offre la vie.

"Chaque journée est autre. Je sais qu'elle sera faite de nouveautés, de découvertes. C'est l'aventure à chaque fois."

Pour Aldo, "ce qu'on apprend au travail, c'est aussi ce qui peut servir dans sa vie personnelle. Cela fait 2 ans que je participe à l'intégration des apprentis dans l'entreprise. Je ne transmets pas que des connaissances techniques. Il y a un échange, ce sont de vraies leçons de vie que j'offre et que je reçois en retour."

"Tout dépend de l'angle de vue que l'on a : par exemple, les clients qui nous apprécient le plus sont ceux qui ont eu les plus gros problèmes. A condition bien sûr d'avoir tout fait pour trouver la bonne solution."

Ce qu'Aldo recommande pour s'éclater dans son métier:

- "L'implication. Le travail est une grande partie de soi-même. On passe énormément de temps avec ses collègues, une énorme partie de sa vie. Il est donc essentiel d'y prendre du plaisir. Si on y arrive, c'est déjà un gros pourcentage de plaisir dans sa vie. Ne pas vivre le travail comme quelque chose d'imposé, de négatif. Il faut vivre tout de suite !

- Accepter les contraintes. Moi-même, j'ai eu des périodes très difficiles, l'impression de ne pas être à la hauteur.
C’est dans l’adversité qu’un homme se révèle et s’épanouit.

- Savoir prendre du recul. Savoir apprécier le plus possible chacun des petits bonheurs. Les chérir, les garder le plus longtemps possible. Les difficultés existent mais on peut décider de les oublier, de les remettre à leur juste place ou d'en tirer la meilleure expérience.
Ne pas trop intérioriser. Savoir sortir de soi, extérioriser ce que l'on vit."

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