28.10.07

Le fonds patrimonial de la BMS (2)





















Est-ce que des photos peuvent rendre, ne serait-ce qu'un peu, de cette mystérieuse magie à l'oeuvre dans les rayons secrets d'une bibliothèque?


Le cuir vieilli, les pages cornées, la patine du temps...

Avec les années, les siècles, les ouvrages patiemment écrits, imprimés, reliés, protégés semblent retourner à la nature dont ils sont extraits.

Le minéral, le végétal et l'animal nécessaires à leur élaboration reprennent le dessus, ce ne sont plus seulement des oeuvres de l'esprit humain mais bien des morceaux de nature qui sont là, devant nos yeux.

















C'est un beau privilège de pouvoir effleurer des yeux ces témoins du passé.

Le livre, c'est évidemment un morceau de gagné sur la mort, sur ce qui disparaît.

Une bibiliothèque c'est bien sûr le contraire d'un coffre-fort obscur: c'est le savoir et la beauté mis à la portée de tous. C'est l'un des paris de toute démocratie.

Derrière ces vénérables livres, il y a une petite compagnie d'hommes et de femmes passionnés.

Relieurs, magasiniers, bibliothécaires, ce sont de modestes passeurs, des transmetteurs sans lesquels rien ne serait dans la durée.











A travers le livre, c'est toujours l'homme que l'on honore.

Son espoir de durer un peu plus longtemps que ce que dure une vie.



1 commentaire:

Anonyme a dit…

"C'est bizarre, ce qui se passe avec les vieux livres... A la différence des autres, ce sont eux qui te choisissent".
Arturo Perez-Reverte
Extrait de: Le cimetière des bateaux sans nom