2.2.11

Sherlock Holmes à Strasbourg, encore... (3)















(Cliquez sur les photos pour les agrandir)

J'ai bien aimé l'article de Marie Druart, du journal "L'Alsace" et je ne résiste pas au plaisir de vous en faire profiter :

"Pierre (*) est comédien professionnel. Faire de la figuration, très peu pour lui. Mais quand il s’agit de voir l’envers du décor d’une production de l’envergure de celle de Sherlock Holmes 2, c’est une autre affaire. Il a donc participé au casting, a eu la chance de ne pas poireauter trop longtemps dans le froid glacial qui s’était emparé de Strasbourg ces jours-là et d’être retenu.
« Le côté grosse machine me plaît beaucoup, même si j’y vais surtout parce que c’est un film d’époque. L’ambiance du XIX e siècle, Byron, Shelley, c’est vraiment un univers que je kiffe, sourit Pierre. Mais je ne me fais aucune illusion et mon excitation est toute relative, je sais bien qu’on va nous parquer comme des moutons derrière des barrières Vauban ! » Robert, pas Robert, Jude, pas Jude, le comédien n’en a que faire. Quant à la présence de Guy Ritchie : « Mouais, de toute façon on ne pourra pas l’approcher », lâche-t-il.
Le comédien n’est pas enclin aux rêveries de midinettes et les deux castings qu’il a passés n’ont rien fait pour arranger les choses. « La seconde fois, on était une trentaine en ligne. Un assistant nous a passés en revue, a confirmé si on était retenu ou pas et nous a attribué un rôle : habitant, commerçant, étudiant, dignitaire, soldat. C’était assez infâme, comme le moment où ils nous ont pris en photo avec une affichette sur laquelle étaient inscrit notre nom et notre numéro de téléphone », se souvient Pierre. « Ça faisait très Usual Suspects ! », commente François (*), un autre figurant.
Entre le casting et un essayage de costumes il y a quelques jours, dans les locaux de l’Ancienne Douane — le centre névralgique du tournage —, tous les figurants ont eu l’obligation de passer une visite médicale (lire ci-contre). Un fait rarissime pour ce genre d’embauche, assurent les figurants et les médecins concernés. Très grosse machine oblige, la production ne semble reculer devant aucune dépense pour assurer ses arrières.
François a déjà passé l’étape de l’essayage de costume à l’Ancienne Douane. Où l’affichette semble le moyen de communication préféré de la production qui en a placardé les murs. « Bagues tolérées », « N’entrez pas si vous n’y avez pas été invité », « Préférez les verres de contact aux lunettes », « Pensez à porter un tablier ou une serviette lorsque vous mangez pour ne pas salir votre costume », etc. Une manière simple et efficace de tout expliquer, tout spécifier, tout préciser.
Dans une salle remplie de portants sur lesquelles des centaines de costumes étaient accrochés, François a passé le sien. Une assistante a reporté le matricule du figurant sur son vêtement et un superviseur lui a indiqué les accessoires à ajouter le jour J. Les figurants qui, depuis le casting, avaient l’interdiction de se couper les cheveux et de se raser pour les hommes, font ensuite l’objet d’un taillage de barbe et d’une ultime recommandation : « Ne touchez surtout à rien d’ici le tournage. »
Puis vint le temps des autographes. Une signature pour le contrat, une autre pour la clause de confidentialité, à laquelle ils n’étaient donc pas soumis jusqu’à ce jour. Mais ce qui a surtout marqué François, c’est l’étonnant calme qui régnait dans le centre névralgique où grosse production ne rime pas avec excitation. « Ils sont tous vraiment très pros et très calmes. Les gens de la prod’ ne se la pètent pas, et il y a toujours quelqu’un pour détendre l’atmosphère avec une blague », raconte François. Les deux figurants n’auront pas de nouvelles de la production d’ici mardi, où un coup de téléphone devrait leur indiquer à quelle heure venir le lendemain.
Clause de confidentialité ou pas, sachez, chers lecteurs avides d’information, que nous ferons tout notre possible pour retrouver nos deux guest-figurants pendant le tournage afin de vous faire suivre la suite de leurs aventures. À la semaine prochaine, donc !

Quelques vitrines remises au goût d'époque.























"Quelque 220 comédiens et techniciens, 250 figurants et de nombreux chevaux (ont investi) les abords de la cathédrale de Strasbourg.
John Bernard, responsable de la société Peninsula Film, producteur exécutif du film et chargé des futures scènes strasbourgeoises vient de confier lors d'un point presse : "Un tournage d'une telle ampleur est rare en France en dehors de Paris", ce qu'il a raison de souligner.
(...) Ce tournage en Alsace coûtera au studio "au moins un million d'euros", en comptant notamment les décors, le cachet des figurants recrutés sur place, les frais d'hébergement et de restauration, ainsi que l'indemnisation des commerçants du vieux Strasbourg contraints de fermer boutique pendant plusieurs jours.

La production récupérera une partie de ces sommes via un dispositif de crédit d'impôt instauré en 2009 pour les tournages en France de films produits à l'étranger. Un "mécanisme très incitatif", qui pousse de plus en plus de productions étrangères à venir tourner dans notre beau pays." 


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