21.9.06

Il s'en passe des choses du côté de la gare

La gare de Strasbourg est en ce moment l'objet d'un grand chantier de réaménagement. Strasbourg prépare en effet l'arrivée prochaine du TGV.

Juste avant les travaux, de nuit, la place ressemblait parfois à ce que sont toutes les places de toutes les gares du monde : un vaste espace balayé par le vent offert aux délaissés égarés qui y passaient parfois plusieurs heures, dans le froid et la solitude.

Hors des sentiers touristiques, le quartier de la gare offre au curieux des parcours intéressants tant sur le plan historique qu'artistique.


L'allée des morts, sanctuaire des légionnaires romains.

Au début du 1er siècle, l'armée romaine implante une garnison à Strasbourg pour garder la frontière rhénane. Sur la route du col de Saverne, la rue du Faubourg National prolonge la voie prétorienne qui traverse le camp légionnaire élevé entre la rue des Hallebardes et les quais de l'Ill. Cette rue est jalonnée par de nombreuses tombes car la coutume funéraire impose d'enterrer les morts à la sortie des villes. Les corps sont incinérés, puis les ossements sont déposés dans une urne avec les objets personnels du défunt. Une pierre sculptée identifiant le mort, la stèle, est parfois placée au-dessus de l'urne.

La gare impériale

L'actuelle gare de Strasbourg, grand bâtiment de style Renaissance, a été inaugurée en 1883. A ce moment là, l'ancienne gare, en fonction depuis 1852 et située dans le quartier du Marais-Vert à l'emplacement de l'actuel centre commercial des Halles, ne suffisait plus, compte tenu de sa configuration en cul-de-sac et du développement extraordinaire que ce nouveau mode de déplacement avait connu.

C'est ainsi que fut décidé l'implantation de cette nouvelle gare centrale sur les anciennes fortifications. Elle contribua grandement à la requalification d'un quartier entièrement nouveau, suite aux très importants dégats causés par la guerre de 1870.

Ce nouveau complexe ferroviaire qui s'étend sur 37 hectares est à la mesure de la puissance économique et militaire que l'Empereur Guillaume 1er veut donner à la ville. Dans le hall central, encadrant l'accès aux quais, deux statues représentant le Commerce et l'Agriculture symbolisent ce nouveau développement de Strasbourg.

Conçue par l'architecte J.E Jacobstahl, la gare fut mise en service en août 1883, puis agrandie en 1898 et en 1906. Après une transformation importante en 1923, elle a été restructurée en 1981 avec notamment la création du buffet de la gare, la galerie de liaison et une zone de consignes automatiques. La galerie centrale a été rénovée en 2000.

L'ancienne gare

Inaugurée en grandes pompes le 18 juillet 1852 par Napoléon III himself, la première gare de Strasbourg fut implantée au Marais-Vert, où une bonne partie du secteur fut démolie à partir de 1844 pour laisser place à un ensemble de rails, de hangars et d'entrepôts modernes.

Quand, pendant la période allemande (1870-1918), il fut décidé de construire une nouvelle gare, parallèle aux remparts cette-fois, le bâtiment se transforma en marché dès 1884, intégrant des services tels que bureau de poste, restaurant, crêche... jusqu'à sa démolition dans les années 70, pour laisser place au centre commercial des Halles

L'univers des maraîchers


Aux côtés des établissements religieux et de leurs grands jardins, on trouvait une importante population de maraîchers, les Gärtner. Ils cultivent les champs qui s'étendent aux portes de la ville et fournissent les Strasbourgeois en primeurs : artichauts, asperges, choux-fleurs, salsifis, mais aussi blés et tabac. Réunis en une grande corporation, indispensables à la cité pour sa sécurité alimentaire, les maraîchers ne jouent pourtant jamais de rôle politique.

Le plan Conrath de 1880

Le bombardement de Strasbourg lors du siège de 1870 a détruit complétement le faubourg ouest de la cité. En 1880, le conseil municipal adopte le plan de l'architecte J.G. CONRATH, qui dessine le nouveau visage que veut donner Guillaume 1er à la ville. L'orientation principale est d'aérer le tissu urbain et de rationaliser les axes de communication. On décide par conséquent de repousser à la périphérie les anciens remparts et de libérer de nouveaux espaces constructibles. C'est ainsi qu'est né le quartier compris entre la rue de Wasselonne et la rue de Saales.
Le vieux quartier est quant à lui complètement restructuré autour de la place de la gare d'où rayonne un éventail de rues. Un immense anneau de circulation constitué de larges boulevards, le Ring, relie le nouveau et l'ancien quartier au reste de la ville.

Toutes ces informations sont issues du site de l'Association des habitants du quartier gare



Connaissez-vous "Le Camionneur" ? On y mange, on y boit, on y donne des spectacles de café-théâtre, de magie, des concerts, le mercredi on s'y initie à la salsa.

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Benoît Linder, photographe expose à partir du 20 septembre dans le hall des Taps Gare.

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